Cécile Rouquié
Projet de DNAP 2005 – 2006
Traces et Mémoire
Février 2006 ver2
Note d'intention :
Il y a quelques années, j'ai ressenti un fort malaise dans une société oùje n'arrivais pas à communiquer, une profonde solitude. Comme je n'arrivaispas à parler de manière orale avec les autres, j'ai commencé à m'intéresser à l'écriture. Mais j'étais aussi mal à l'aise avec cette écriture à laquelle j'étais si bien habituée. Je me suis tournée vers l'apprentissage du japonais, alors que je savais pertinemment que personne autour de moi pourrait me comprendre si je l'utilisais.
Comment expliquer cette envie paradoxale ?
Depuis, je m'interroge sur l'écriture. D'abord, j'ai commencé à m'intéresser à l'écriture-trace, l'écriture-dessin. Je pensais qu'une écriture dans laquelle le dessin était encore présent était plus compréhensible, offrait une possibilité d'être comprise par tout le monde. A la même période, je suis passée par un éclatement de l'écriture, expression d'un malaise, mais aussi retour aux sources, comme si je cherchais à créer une autre écriture…
Aujourd'hui, à cause de la mort récente de mon grand-père je réfléchis moins sur ces écritures-traces que sur l'écriture-mémoire, car le malaise créé par le problème de communication s'est transformé en questionnement sur ce qu'il reste de ces écrits, ce qu'ils transmettent, dans quel but, et pour qui… (...)