Dans la société actuelle, un certain malaise grandit face à l'écriture. On peut compter de plus en plus d'illettrés, les enfants n'apprennent plus à lire correctement. Beaucoup préfèrent voir un film que de lire un livre. Les gens préfèrent écrire en abrégé, en sms, le langage normal semblant demander trop d'effort… Est-ce à dire que l'écriture est un moyen dépassé d'apprendre et de communiquer ?
Tout se dématérialise. Pour écrire aux autres aujourd'hui, la plupart des gens utilisent internet. Plus de lettre, de papier, il ne reste plus que des écritures virtuelles, des données immatérielles… Plus de trace. Il n'y a plus de réel support de l'écriture. Il devient encore plus simple de jeter quelque chose qui n'a pas d'existence physique. Les conversations se perdent. Les données se perdent.
Qu'entraînera la généralisation d'une écriture virtuelle ? Si rien ne reste, oubliera-t-on nos échanges avec les autres ? Avant, l'écriture servait à garder la trace d'une chose importante. Aujourd'hui, elle sert aux échanges même les plus banals (prenez exemple des messageries instantannées sur le net), peut-être est-ce pour cela qu'on n'en concerve pas trace. Mais où se trouve alors la limite de ce que nous voulons garder et concerver dans nos souvenirs ? Quel est désormais le rôle de l'écriture si celle-ci est condamnée a être produite pour être immédiatement effacé ?