(…)« Seul un aspect de l'œuvre est donnée immédiatement : l'appréhension de la gestlalt. En revanche l'expérience de l'œuvre se fait nécessairement dans le temps… Dans les meilleures des nouvelles œuvres, les relations en sont extraites pour devenir une fonction de l'espace, de la lumière et du champ visuel de l'observateur. L'objet n'est plus qu'un des termes dans la nouvelle esthétique. D'une certaine manière, elle est plus réflexive, parce que l'on a davantage conscience du fait que l'on existe dans le même espace que l'œuvre, qu'on ne l'avait en face d'œuvres précédentes avec leurs multiples relations internes. On se rend mieux compte qu'auparavant que l'on est soi-même en train d'établir des relations, pendant qu'on appréhende l'objet à partir des positions différentes et sous des conditions variables de lumière et d'espace… L'idée d'échelle est fonction de la comparaison effectuée entre cette constante qu'est la taille de notre corps et l'objet. L'espace situé entre le sujet et l'objet joue un rôle dans cette comparaison… Car c'est l'observateur qui change continuellement la forme en changeant sa position par rapport à l'œuvre » (…)


Robert. MORRIS, Extrait de « Notes on Sculptures». Artforum (4/6 Feb. 1966) ;
« Notes on Sculptures II ». Artforum (5/2 Oct 1966) (5/10 juin 1967)

Robert. MORRIS « Notes on Sculptures».

Traduction Française in regard sur l'art Américain des années soixante. Paris 1979, pp.84-96.

 

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